Si la polémique s’avère exacte, rien n’assure que la Constitution issue du 22 mars aura la totale crédibilité aux yeux de l’opinion. Désormais, c’est une course vers la vérification du côté du pouvoir si bel et bien quelques articles de la nouvelle Constitution ont été changés dans le registre du journal officiel. En tout cas, l’opposition crie déjà à la « forfaiture ». Sidya Touré a appelé sur Twitter le peuple à se réveiller.
C’est dans ce flot de critiques que le chef de file de la majorité présidentielle, l’honorable Aly Kaba, tente, bien que mal, d’assurer une communication de confiance. Il évoque d’être prudent et que le ministre de la Justice a commis à la tâche une équipe afin de vérifier cette situation.
« Le ministre de la Justice a eu à faire une déclaration selon laquelle, il a commis une équipe, et notamment au sein de son cabinet à faire la vérification et le résultat obtenu sera communiqué par biais presse et par son chargé de la commission », a-t-il déclaré.
L’honorable Aly Kaba pense qu’en « la matière, qu’il est tout à fait loisible d’attendre les conclusions de ce travail que l’exécutif est en train de faire…
Pour bien assurer la garde, le chef de file de la mouvance s’est plutôt attaqué au président de l’UFDG. « Monsieur Cellou Dalein avait été sollicité comme tout bon guinéen de participer à cette consultation initiée par monsieur le président de la république et pilotée par monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement ; il a systématiquement refusé. Il s’est cramponné derrière la logique de la violence. Empêcher à tout prix le double scrutin. Maintenant, cela est tenu, c’est lui qui se fait aujourd’hui pour un donneur de leçon. Quand on récuse un restaurant, on n’a pas le droit de demander de menu à l’intérieur (…) », a-t-il ajouté chez nos confrères d’Évasion TV.
Dans tous les cas, l’opinion observe cette polémique avec intérêt.
Mory Bérété