Vu les propos tenus par le président Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau, lors de la 59 e session de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernements, tenue à Accra (Ghana), le 17 juin 2021 ; la teneur de l’agacement public du président Embaló nous amène à dire que la tension entre son pays et la Guinée est loin de baisser.
Le président de la Guinée-Bissau a exhumé sa colère contre le président Alpha Condé, que celui, dira-t-il, n’avait pas le droit de fermer la frontière envers le Sénégal, la Sierra Léone et son pays. Le président ghanéen, Nana Akufo-addo qui, il faut rappeler, aura joué un rôle dominant, en tout cas selon nos sources, qui a amené la Guinée et le Sénégal à enterrer leur hache de guerre, ne pouvait plus donner une seconde chance à Embaló d’effondrer tous ces efforts de médiation entre la Guinée et le Sénégal.
Pour efflorer le différend qui l’oppose à la Guinée, la CEDEAO a juste mentionné dans son communiqué final qu’elle encourage les Républiques de Guinée et de Guinée Bissau à œuvrer ensemble pour parvenir à la réouverture de leur frontière. Et qu’elle se tenait aux côtés des pays concernés pour les accompagner dans leurs efforts.
Ici, la CEDEAO a juste effloré le problème, mais ne s’est pas mis dans la logique d’aborder le sujet en profondeur. Et le président Umaro Sissoco Embaló est venu en rajouter le volume du problème. C’est ce qui en dit long que la réouverture des frontières entre ces deux pays n’est pas pour maintenant.
Par Makoura