Amadou Oury Barry, porte-parole de l’association « non agréée » des vendeurs de médicaments en Guinée, est sorti cette semaine de sa réserve pour se prononcer sur la menace de grève de l’Ordre national des pharmaciens de Guinée. Il estime que l’organisation représentant les pharmaciens de Guinée veut monopoliser le secteur des produits pharmaceutiques. Entretien !
À l’en croire, leur corporation, encore non agréée, regroupant les vendeurs de médicaments de Guinée, est de nos jours installée sur toute étendue du territoire national, très proche de la population, rassemble des intellectuels et diplômés en pharmacie sortant des Universités de la place.
Amadou Oury Barry, porte-parole de cette entité, revient sur les agissements qu’ils subissent de la part de l’Ordre national des pharmaciens de Guinée.
« Nous considérons les pharmaciens comme les collègues de travail, mais ils ont une haine noire contre nous sur le terrain. Les pharmaciens veulent monopoliser, alors que le monopole est révolu dans le secteur des produits pharmaceutiques, à tout prix, ces pharmaciens utilisent les méthodes politiques ; sinon il n’y a pas de raison à chercher rencontrer certains politiciens pour les assister dans leur programme de grève. Ces pharmaciens viennent acheter les produits avec nous, ils prennent des crédits avec nous, on n’ose pas réclamer, alors ils ne peuvent pas dire que nos produits ne sont pas bons, ils vendent excessivement cher, plus de 50% d’intérêt sur un produit et nous 5000 fg ou 2500 fg suffit sur un produit. Nos collègues pharmaciens devraient comprendre ils sont tous installés à Conakry, ils n’ont pas accepté d’aller à l’intérieur du pays pour penser aux pauvres citoyens. »
Parlant d’une éventuelle grève que l’Ordre national des pharmaciens de Guinée veut lancer, Amadou Oury Barry avertit : « Nous lançons un appel solennel à tous les vendeurs des produits pharmaceutiques sur toute l’étendue du territoire national, le jour où les pharmaciens vont s’hasarder pour faire une grève, j’inviterais tous les vendeurs des produits à faire une réduction du prix ; tout produit vendu à 5000fg, de vendre à 4000fg, tout produit vendu à 50 000fg, de vendre à 45000, car ce n’est pas une perte mais un sacrifice pour la nation et pour vous même. Le souhait des pharmaciens, c’est de créer une crise sanitaire. Car nous les vendeurs non agrées notre souci fondamental, c’est comment sauver des vies, combattre les sales maladies comme le coronavirus, Ebola, le paludisme et d’autres… ».
Amadou Oury Barry remercie les efforts consentis par l’Etat guinéen pour la modernisation et les réformes administratives engagées par le président de la République, le professeur Alpha Condé.
Propos recueillis par Mamadou Dian Bah
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