Le 7 juillet 2019, quelque chose d’important a eu lieu au Niger : lancement de la phase opérationnelle de la zone de libre-échange continentale Africaine (ZLECAf). Si le projet se solidifie, permettra à l’Afrique d’accroître les échanges entre ses pays, y compris la mobilité de ses populations à l’échelle continentale.
Pour le président nigérien, Mahamadou Issoufou, dont son pays a abrité ce 12ème sommet extraordinaire de ZLECAf, précise que le projet « permet d’en sortir non pas en redessinant les frontières actuelles, mais en sortant par le haut, par l’intégration. En éliminant progressivement les droits de douane sur le commerce intra-africain, elle offre, avec un marché de 1,2 milliards de consommateurs aujourd’hui et 2,5 milliards en 2050, des possibilités commerciales immenses, notamment pour les entreprises africaines.
Comme on le constate, les infrastructures occupent une place de choix sur la liste de ces projets phares conformément aux objectifs du plan du développement des infrastructures en Afrique (PIDA). Sans infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires, énergétiques et de télécommunication, la Zone de Libre Echange Continentale Africaine serait une coquille vide. Il en est de même si nous ne mettons pas en œuvre le plan du développement industriel de l’Afrique, car pour l’instant l’Afrique est pauvre de ses matières premières et elle n’en sera riche que le jour où elle sera capable de les transformer en vue de contrôler le maximum de maillons des chaînes de valeur. L’Afrique a aussi les terres arables capables de nourrir l’Afrique : c’est l’objectif du plan de développement agricole de l’Afrique (…)
Selon Mahamadou issoufou, « La ZLEC n’est donc pas un programme isolé. Elle forme, avec les autres plans et programmes de l’Union Africaine, un tout cohérent dans la perspective de renforcer l’intégration régionale et atteindre les objectifs de l’agenda du centenaire, l’agenda 2063 (…)
La réalisation de tous ces plans et programmes permettra d’élever le niveau des exportations intra-africaine, estimées actuellement à moins de 15% de l’ensemble des exportations africaines alors que les exportations intra-européennes, intra-asiatiques et intra-latino-américaines représentent respectivement 70%, 50% et 21% (…) », a-t-il martelé.
Désormais les regards sont tournés vers les chefs d’Etat du continent en vue de la concrétisation de cette aubaine au bénéfice de l’Afrique.
Dian Bah